3D Audio

La prédominance du digital a contraint l’industrie musicale à une forte mise à jour des outils numériques utilisés. Les tendances de production, de distribution et de consommation de la musique dessinent des courbes d’adoption de plus en plus rapides chez les utilisateurs, et immédiatement mondiales (il suffit de voir le succès du streaming et des vidéos courtes).

Prenez n’importe quel article récent consacré aux nouveaux appareils d’écoute à la mode, ou à la dernière annonce d’une plateforme de distribution musicale (DSP) : il ne fait aucun doute que le titre contient des mots comme « son immersif » ou « audio spatial ».

Cela n’a rien d’étonnant. Les consommateurs sont désormais largement familiarisés avec ce type de technologie et les avantages d’écoute qui y sont associés. 73 % ont entendu parler de l’audio spatial au moins une fois. Avec les offres d’Apple Music, Amazon Music, Tidal et Tencent, l’immersif s’est généralisé pour un usage courant : l’écoute mobile.

L’audio 3D passe de la niche à l’écoute généralisée. La musique immersive, c’est maintenant.

Pour les artistes, l’audio 3D apporte une nouvelle voie créative : mais à quel prix ? Entre la prise en main de nouveaux outils et la transformation du processus de création, l’engagement requis pour passer à l’audio 3D est très important. L’accès à cette technologie nécessite de s’improviser ingénieur du son, un élément rédhibitoire pour de nombreux artistes indépendants.

Les labels sont quant à eux pris en otage par les contraintes techniques de livraison, et des coûts supplémentaires dont le retour sur investissement reste incertain : Temps de compréhension de l’audio 3D, production des œuvres dans des studios certifiés, validation du re-mixage.

Malgré une anticipation remarquable de la tendance du son immersif, les Majors avaient-elles prévu de faire remixer l’ensemble de leur catalogue par des ingénieurs du son spécialisés dans l’audio 3D ? La question du flux mensuel à produire pour atteindre un tel objectif est préoccupante. Cela pose également la question du retour sur investissement.

Les Distributeurs Numériques sont les plus aguerris aux enjeux liés à l’audio 3D. Ils devront livrer aux DSP une part croissante de nouveaux titres disponibles en 3D, en plus de la stéréo. L’impact n’est pas à prendre à la légère : nouveau format, coût du stockage, nouveaux contrôles de qualité, le tout en répondant aux exigences de volume qui s’imposent.

Les distributeurs numériques ont ici une opportunité d’accroître leur part de marché en assumant la transformation, qui consiste à spatialiser des musiques qui existent déjà en version stéréo.

Ils peuvent soulager les producteurs et les labels des contraintes techniques actuelles, et ainsi fournir un service à grande valeur ajoutée et à grande échelle. Ce qui apporterait une nouvelle source de revenus.

Les distributeurs numériques peuvent agir pour que la musique en 3D ne soit pas réservée qu’à une poignée d’artistes, mais que cette évolution profite à l’ensemble de la communauté créative. Pourquoi les fans d’un producteur peu connu ne pourraient pas écouter leur artiste préféré en son spatial eux aussi ?

Soyons réalistes : il est humainement comme économiquement inconcevable de spatialiser manuellement le flux d’un écosystème qui livre chaque jour près de 100 000 titres sur les plateformes numériques.

C’est pourquoi nous avons conçu 5URROUND : une offre qui permet aux distributeurs numériques de spatialiser les actifs musicaux actuellement en format stéréo en format 3D. Tout simplement par API.

5URROUND est le résultat technologique de l’expertise de l’Ircam et du retour inestimable des experts de l’industrie musicale, des ingénieurs du son et des artistes. Notre technologie unique reconstitue l’intégralité de l’espace sonore 3D dans l’expérience d’écoute sans introduire aucun effet, artefact ou réverbération qui dénaturerait l’œuvre artistique.