Etude sur les pouvoirs du son Sondage OpinionWay pour Ircam Amplify

Paris, le 21 janvier 2020​. La problématique des sons et de l’environnement sonore est de  plus  en  plus  prise  en  compte  dans  de  nouveaux  usages,  produits  et  expériences  sonores à la croisée de la technologie et de l’émotion. Dans les villes par exemple, la question du bruit et des nuisances est une question centrale pour les urbanistes ou les designers sonores. La montée des formats audio tels que les podcasts, les voix que l’on intègre aux objets connectés de notre quotidien, le son immersif dans les œuvres d’art ou  les  performances  en  concert  semblent  suggérer  que  les  besoins  des  Français  en  matière de son évoluent et nécessitent un travail en ce sens de la part des organisations.

Afin de mieux comprendre les attentes des Français sur la question des pouvoirs du son au  quotidien,  ​Ircam  Amplify,  filiale  de  l’Ircam  et  pont  entre  la  recherche  reconnue  d’excellence de l’Ircam et ses applications concrètes, les a interrogés. Dans ce sondage, réalisé par OpinionWay pour Ircam Amplify (novembre 2020), les chiffres révèlent des réflexions intéressantes sur les repères (au sens propre comme au sens figuré) que peuvent incarner les sons et les voix pour les Français.

Frank  Madlener, Président d’Ircam Amplify explique la démarche : ​Les pouvoirs du son,  malgré l’intérêt grandissant qu’ils suscitent, restent encore peu visibles. Pourtant, nos oreilles n’ont  pas  de  paupières  :  le  son  est  omniprésent  dans  notre  quotidien.  Par exemple,  le son  peut guider, nous faire voyager ou encore nous faire vivre une expérience positive ou négative.  Il  devient  donc  indispensable  de  pouvoir  se  saisir  de  cette  question,  de  porter  attention aux pouvoirs du son pour qu’il soit juste au bon moment, dans notre environnement,  nos  interactions  multiples,  mais  aussi  dans  nos  nouvelles  consommations  numériques.

Le son comme point de repère clé dans l’environnement

Le  son  est  un  repère  crucial  pour  l’être  humain,  qui  lui  permet  de  décrypter  son  environnement. Véritable point d’ancrage des situations et des lieux, le son permet d’appréhender,  de  se  familiariser  et  même  de  se  repérer  dans  l’espace  environnant.  Ainsi ​85% des répondants ​déclarent que l’activité d’un établissement (café, école, hôpital,  etc.)  est  facilement  reconnaissable  à  son  environnement  sonore​,  tandis  que ​74% affirment ​que les différents quartiers d’une ville sont reconnaissables à leur  ambiance  sonore​,  renforçant  ainsi  l’idée  que  le  son  a  une  place  centrale  dans  l’analyse de l’environnement dans lequel nous évoluons. D’ailleurs, ​86% des Français pensent  que  l’utilisation  des  sons  est  le moyen le plus efficace pour alerter d’un  danger​, confirmant que le son est un indicateur fort à prendre en compte dans le domaine  du  design  sonore  urbain.  Un  argument  qu’étayent  les  ​71%  des  personnes  interrogées, ​qui déclarent vouloir davantage contrôler leur environnement sonore​.

L’ouïe est le seul sens qui achemine des informations vers notre cerveau sans filtre et en continu, c’est pourquoi le design sonore et plus largement les technologies audio ont une place capitale dans le renforcement de nos repères. Le son permet de décrypter un environnement, il peut en améliorer ou dégrader sa perception, et même transformer un espace. Les développements des technologies du son immersif ou du son 3D sont au cœur de ce sujet, ​explique Nathalie Birocheau, CEO d’Ircam Amplify.  

Le son comme repère émotionnel fort

Car  le  stimulus  sonore  agit  de  manière  singulière  sur  notre  cerveau,  il  procure  également des émotions bien plus fortes qu’aucun autre sens. En effet, en plus de leur utilisation  pragmatique  au  quotidien,  les  sons  portent  également  une  importante  dimension sensible. Nos états d’âme et nos émotions sont profondément affectés par notre  environnement  sonore.  Ainsi,  ​3  Français  sur  4  déclarent  que  les  sons  du  quotidien ont un effet important sur leur humeur, tandis que ​81% des répondants indiquent qu’écouter de la musique leur permet de se sentir mieux quand cela ne va pas​. C’est pourquoi la maîtrise du son et de sa qualité apparaît indispensable, pour améliorer la qualité de vie des individus au quotidien. Dans cette optique, une approche personnalisée  des  sons  qui  nous  entourent, permettrait alors de reprendre le pouvoir et d’influer positivement sur notre état d’esprit.

La voix, porteuse d’une charge émotionnelle

De  même  que  le  son,  on  observe  que  la  voix  d’autrui  peut  faire  naître  en  nous  des  sentiments, de différente nature, ou permet de ressentir des émotions. C’est un repère émotionnel, capable de déclencher des sensations, et cela sans même voir la personne que  l’on  entend.  Dans  cette  étude,  ​83%  des  répondants  ont  déclaré  ​pouvoir  être  agacés ou charmés (82%) par une personne sans l’avoir vue, au simple son de sa voix. 52%  déclarent  même  pouvoir  tomber  amoureux​,  au  simple  son  de  la  voix  d’un  interlocuteur. Ce chiffre s’élève d’ailleurs à ​61% pour les 18-24 ans​. Une voix peut aussi dans  certains  cas  jouer  un  rôle  de  réassurance,  ainsi  ​78%  des  Français  affirment  pouvoir être rassurés​ ou convaincus (69%) par une voix. 

Non seulement la voix peut déclencher rapidement une émotion ou un sentiment, mais elle  peut  aussi  permettre  d’identifier  l’état émotionnel d’une autre personne, ou trahir  ses propres émotions. Par exemple, ​80% des personnes interrogées déclarent pouvoir ressentir le stress ou la fatigue (75%) de leur interlocuteur au simple son de sa voix. La voix devient donc une interface, capable de faire le lien entre une personne et son état émotionnel.  

Dans un monde de plus en plus numérique, la voix est l’interface qui humanise les outils du  quotidien (IoT), et incarne la transmission de l’information du robot à l’homme. Les technologies permettent aujourd’hui d’analyser une voix, mais aussi de la transformer, voire de  la  recréer  ou  d’en  créer  une  nouvelle.  La  recherche  d’émotion  lorsque  l’on  designe  une  voix est donc au cœur des nouveaux enjeux, comme les fake voices…​ ​commente Nathalie Birocheau. 

La voix et le son dans la technologie, une évolution nécessaire

Les nouvelles technologies font aujourd’hui un usage de plus en plus fréquent des sons et  des  voix  dans  les  services  qu’elles  déploient,  rendant  cruciale  leur  adaptation  aux  attentes des utilisateurs. Et pourtant, ces outils technologiques tels que Siri ou Ok Google,  les  enceintes  connectées  comme  Alexa,  ou  encore  les  GPS,  ne  satisfont  pas  pleinement les français à l’heure actuelle. En effet, sur la question de la satisfaction à l’égard  des  assistants  vocaux,  les  personnes  interrogées  donnent la note moyenne de  5,6/10. 77% pensent qu’il faudrait proposer plus de voix différentes parmi lesquelles  choisir,  et  ​72%  sont  favorables  à  des  voix  100%  personnalisables​.  La  question de la personnalisation est donc centrale dans les technologies vocales actuelles. La différenciation entre services vocaux apparaît également comme un critère important avec ​72% des répondants qui déclarent qu’il devrait y avoir des voix plus variées d’un outil à un autre​. 

La  question  de  la  personnalisation  et  de  l’émotion  véhiculée  par  un  robot  ou  outil  technologique ne doit plus être une option. Nous voyons bien à travers cette étude que les français sont en demande,  ils ont besoin de  rapprocher  la  technologie de  leur quotidien, de  contrôler davantage leur environnement sonore. Et cela passe par la voix des technologies qui  les  accompagnent  au  quotidien,  chez  eux,  dans  leur  voiture  et  au  travail, conclut  Nathalie Birocheau. 

  • Contacts presse :  AGENCE OXYGEN 

Marion Thérage – ​marion.t@oxygen-rp.com​ – 03 74 02 03 83​ ​- 06 19 65 15 91 

Maïwenn Regnault – ​maiwenn.r@oxygen-rp.com​ – 07 69 95 01 14 

Sondage réalisé en ligne le 12 et 13 novembre auprès d’un échantillon de 1019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.